Pardon, Daniel, pour mon humeur sans doute un peu maussade aujourd'hui mais cette statue (de la liberté ?) me semble ne vraiment pas faire le poids (malgré sa stature pour le moins "massive" !) face aux temples puissants du business qui se dressent sans vergogne sur leurs ergots en ces hauts lieux du Grand 'Kapital'. Et elle d'en faire autant, La pauvrette !!! On dirait la brave petite chèvre de Mr Seguin enfuie de son enclos bien clos, qui se battit vaillamment en y allant, à tout va, de ses coups de corne toute la nuit mais que le loup, au petit matin, mangea bien évidemment !

Triste et dérisoire paysage en vérité,

- valait il vraiment la peine d'être fixé/figé sur une pellicule ?

Certes ce qui est EST ; a sa propre réalité et se voit ; à ce titre, ce qui est mérite - en soi - tout notre intérêt, toute notre attention puisqu'il y a un message de type "sous les pavés, la plage ... Que celui-ci nous plaise ou pas. Message, que j'ai d'ailleurs peut-être mal saisi (?). Peut être ne s'agissait il ici que de souligner l'ambiguïté et le clin d'oeil qui vous est venu à la vue de ces rapprochements impossibles autant qu'incongrus. Personnellement, je préfère pour avaler plus facilement la chose qu'un peu de poésie - à la manière d'A. Daudet autrefois -  vienne adoucir (édulcorer) la violence de la fin- inéluctable quoique prévisible à quoi on pouvait raisonnablement s'attendre. Ici, je ne vois aucune poésie - ni Daudet ni Prévert ni rien d'autre et, curieusement, ça me manque.

Tout de même ! ...

Ne le prenez pas mal : je sais bien et me souviens que vous êtes ici (sur ce site) chez vous et que vous avez toute liberté d'y faire ce qui vous plaît comme il vous plaît,mais le fait est que franchement, je veux seulement vous dire que je ne clique certainement pas pour venir me gargariser de ces choses là.

Allons, j'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de cette franchise, certainement trop peu reconnaissante, cette fois, de votre difficile travail de photographe et de blogueur au quotidien !

• • Daniel Blaise

    Lundi 12 Décembre 2016 à 11:09

    Chère Camomille, la statue de la liberté encerclée et écrasée par les buildings du quartier de Grenelle n'illustre-t-elle pas justement vos propos sur le Grand Capital qui ronge notre Société ? Oui, elle est la petite chèvre qui se laisse manger par la modernité et les immeuble d'affaires semblent l'étouffer. Sur l'état de notre Société je partage ce que vous en dites, le cadrage de cette photographie le dit, à ma manière.

    Cependant, pour reprendre une conversation que nous avons eue ici même il y a quelques temps une photographie peut se suffire à elle-même, il suffit parfois d'un éclairage particulier, elle n'a pas forcément besoin d'un message. Ce que j'aime sur cette image c'est l'éclairage sur la tunique de la statue, les reflets sur les façades vitrées des immeubles, j'aime aussi ce ciel et l'éclairage très doux sur  la végétation au premier plan.

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Vous avez tout à fait raison, Daniel, sans doute ai-je l'esprit plus étroit que le vôtre ! vos propos me font penser qu'à Auchwitz, les "nazis" oui, eux, avaient fait construire les bâtiments du camp autour de l'arbre dit de Goethe au pieds duquel celui-ci aimait dit-on, à se promener ; si l'information est vraie (je n"ai pas été sur place la vérifier) certains d'entre eux manifestaient là un grand sens du respect et de l'harmonie avec l'environnement que nous avons largement perdu. Ce souvenir, qui n'est pas de moi mais dont l'évocation me touche encore aujourd'hui, m'a empêchée de voir et de goûter ce qui reste de beau dans cette photo !

Alors je bats ma coulpe - autant pour moi ! encore une histoire de verre à moitié vide ou à moitié plein !!! ... Et 'Merci !' pour votre réponse utile, éclairante même.