entre argentique et numérique, la mémoire d'un instant ®
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La photographie est un court métrage qui dure le temps que veut bien lui accorder le visiteur. Si le regard y est retenu, alors chacun y découvre ses propres sensations indépendamment de l’auteur et parfois un brin d’histoire selon son imaginaire ou ses propres souvenirs. Une photographie n'est pas la réalité que le spectateur veut parfois lui prêter. Sans odeur ni son, isolée du véritable contexte de la scène du monde elle est comme une petite phrase sortie d’un roman. Elle est l'idée subjective qui trotte dans la tête du voleur d’images. Daniel Blaise
C'est en araméen les dernières paroles du Christ "Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?" - En ce qui me concerne ces paroles me sont revenues de l'enfance dès que j'ai pris ces photos.
Que l'ont soit croyant ou pas l'histoire de la crucifixion est belle et poignante.
En ce qui concerne le sculpteur l'histoire est étonnante.
Le visage du Christ est son autoportrait ajusté à l'âge et à la souffrance du supplicié. Si je me souviens même la dentition est celle de l'auteur à partir d'un moulage. Totalement mégalo il se faisait appeler «Jean-Jacques B » et lorsque je lui ai demandé pourquoi « B » il répondit laconiquement « B comme Buonarotti (véritable nom de Michel-Ange) et comme Beethoven... excusez du peu.
Il a réalisé ce travail sur plusieurs années dans un entrepôt du bassin à flot de Bordeaux qu'il a squatté, sculptant le jour et travaillant la nuit comme manœuvre dans un entrepôt de yaourt... ça ne s'invente pas...
Il décida d'exposer ses sculptures dans le jardin du parlement européen pour promouvoir son projet d'envoyer dans l'espace ses dessins représentant l'Homme de sa naissance à sa mort (ou à sa "renaissance" je ne sais plus). Il fit transporter ses sculptures (il y en avait 5 ou 6 symbolisant la beauté, la souffrance, le silence, le diable) dans un camion qui remontait à vide vers Strasbourg. Je crois que Jacques Chaban Delmas l'avait un peu aidé à trouver le transporteur gratuitement.
Depuis je n'ai jamais eu de ses nouvelles et ne sais ce qu'il est devenu. Il me reste ces photographies.
C'est en araméen les dernières paroles du Christ "Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?" - En ce qui me concerne ces paroles me sont revenues de l'enfance dès que j'ai pris ces photos.
Que l'ont soit croyant ou pas l'histoire de la crucifixion est belle et poignante.
En ce qui concerne le sculpteur l'histoire est étonnante.
Le visage du Christ est son autoportrait ajusté à l'âge et à la souffrance du supplicié. Si je me souviens même la dentition est celle de l'auteur à partir d'un moulage. Totalement mégalo il se faisait appeler «Jean-Jacques B » et lorsque je lui ai demandé pourquoi « B » il répondit laconiquement « B comme Buonarotti (véritable nom de Michel-Ange) et comme Beethoven... excusez du peu.
Il a réalisé ce travail sur plusieurs années dans un entrepôt du bassin à flot de Bordeaux qu'il a squatté, sculptant le jour et travaillant la nuit comme manœuvre dans un entrepôt de yaourt... ça ne s'invente pas...
Il décida d'exposer ses sculptures dans le jardin du parlement européen pour promouvoir son projet d'envoyer dans l'espace ses dessins représentant l'Homme de sa naissance à sa mort (ou à sa "renaissance" je ne sais plus). Il fit transporter ses sculptures (il y en avait 5 ou 6 symbolisant la beauté, la souffrance, le silence, le diable) dans un camion qui remontait à vide vers Strasbourg. Je crois que Jacques Chaban Delmas l'avait un peu aidé à trouver le transporteur gratuitement.
Depuis je n'ai jamais eu de ses nouvelles et ne sais ce qu'il est devenu. Il me reste ces photographies.